©AfreePress-(Lomé, le 1er avril 2020)- Depuis l’apparition de la pandémie au COVID-19, la presse joue à fond sa partition dans la sensibilisation afin que les populations puissent connaître les gestes simples à faire pour éviter de contracter le mal et freiner sa propagation. Le Conseil National des patrons de presse (CONAPP), au-delà de la sensibilisation, a posé des actes forts. Dans l’interview à suivre, le président de cette organisation, El-Hadj Arimiyao Tchagnao, revient à cœur ouvert sur tout ce qui est fait pour soulager la presse et l’aider à faire son travail.
Le monde entier vit de douloureux instants avec la pandémie du Coronavirus et son macabre cortège de morts. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
El-Hadj Arimiyao TCHAGNAO : Le COVID-19 n’est pas une affabulation ou une fabrication de l’esprit. C’est une réalité qui désarme la planète toute entière. Ce mal est venu chambouler la quiétude de l’humanité. Aucun pays si puissant soit-il, n’arrive à contenir le mal. Conscient des limites de nos pays en matière d’infrastructures sanitaires, le CONAPP a pensé à juste titre que c’est un combat qui le concerne et qu’il doit accompagner les efforts des autorités par la sensibilisation. C’est ainsi que l’essentiel de la teneur des émissions et des parutions, a été consacré au COVID-19. Nous ne faiblirons pas dans notre engagement de donner les justes informations à nos concitoyens.
Monsieur le Président, au-delà de la sensibilisation, n’avez vous pas dans votre agenda d’autres actions ?
El-Hadj Arimiyao TCHAGNAO : Nous estimons que les journalistes travaillant dans les différents organes, surtout de l’audiovisuel, ont besoin de se protéger. Il leur faut le minimum pour répondre à l’appel du devoir en cette période difficile et délicate. C’est ainsi que grâce à
KFB group de Kader le Patriote, nous avons mettre, une importante quantité de gel hydroalcoolique, de masques, et de gants, à la disposition des principales stations de radio et télévision opérant dans le privé. Pour l’heure, notre action se situe dans le strict cadre de la capitale.
Le CONAPP, c’est l’organisation patronale la plus représentative de notre pays avec des membres qui vont de Lomé à Cinkassé. Que comptez-vous faire pour les confrères de l’intérieur ?
El-Hadj Arimiyao TCHAGNAO : Le Groupe KFB a fait sa part et nous avons pu satisfaire les confrères opérant dans la capitale pour les soulager un temps soit peu. Nous entendons étendre nos actions à tous les confrères membres ou non du CONAPP et exerçant dans la presse privée. Nous ciblons surtout ceux de l’intérieur du pays. Nous avons appris qu’il y a des cas qui sont signalés à l’intérieur du pays d’où notre engagement et détermination à assurer l’essentiel à ceux-ci. Dans un premier temps, nous comptons faire parvenir des kits à tous les organes opérant à l’intérieur du pays et qui sont membres de notre organisation. Nous nous occuperons ensuite des autres en fonction bien sûr, de la disponibilité des stocks. Nous comptons évidemment sur les bonnes volontés pour nous assister autant que possible, afin que nous puissions acquérir des gels, des cache-nez, des gants etc. C’est aussi grâce au sens de la solidarité que nous pourrions venir à bout du mal qui nous attaque tous. Nous allons instruire les responsables d’organes à intégrer des messages liés au COVID-19 à intervalles rapprochés, dans leurs grilles de programmes, et dans les colonnes des journaux. Le Président de la République a parlé de la responsabilité individuelle de chaque Togolais, c’est pourquoi, il est impérieux d’intégrer dans nos comportements de tous les jours, des gestes simples mais efficaces qui vont nous sauver.
Votre appel monsieur le président à l’endroit des animateurs de l’espace médiatique togolais
El-Hadj Arimiyao TCHAGNAO : L’heure est grave. Si les pays occidentaux tremblent, nous aurons tort de penser que c’est ça ne nous concerne pas. D’ailleurs, le premier cas de décès enregistré dans notre pays a été malheureusement un homme de média. Je salue au passage, la mémoire du confrère disparu et présente nos sincères condoléances à sa famille. Il faut se serrer les coudes, former une union sacrée contre cette pandémie. J’invite tous les patrons d’organes à continuer le travail qu’ils font déjà si bien avec le précieux concours de leurs collaborateurs. Une fois encore, nos remerciements au Groupe KFG et vivement que d’autres volontés se signalent pour aider les médias à être plus efficaces dans leurs rôles.