Togo : En période de couvre-feu, ce sont les cambrioleurs qui font la loi

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©AfreePress-(Lomé, le 25 avril 2020)- A Lomé, les heures de couvre-feu sont devenues des heures de cambriolage. Des groupes de brigands profitent de cette opportunité pour faire leur basse besogne.

Selon les informations relayées par le journal « Écho du pays », nombreuses sont les boutiques et commerces de Lomé qui ont été cambriolées dans plusieurs quartiers de la capitale depuis l’entrée en vigueur du couvre-feu.

« Le weekend écoulé, les voleurs sont venus défoncer la porte de ma boutique et ont tout emporté. Quand nous sommes venus le lendemain matin, nous n’avons rien trouvé de nos marchandises. On a trouvé qu’une boutique vide. Je suis dans le désarroi total. Je lance un appel pressant au ministre Yark pour que les auteurs de ces vols soient arrêtés et punis », a confié l’une des victimes.

Face à cette situation, la crise économique aggravée par la pandémie du Coronavirus, risque de mettre complètement à terre plusieurs de ces commerçants et de les précipiter dans la misère. C’est aussi le cas d’une coiffeuse qui a vu son atelier être totalement dépouillé, avec les appareils et accessoires emportés dans la nuit du mardi 21 avril dernier au quartier Djidjolé.

Devant le choc, la victime n’a cessé de maudire ses bourreaux et de pleurer à chaudes larmes.

« J’ai fait un prêt à la micro-finance pour équiper mon salon de coiffure. Et j’ai passé deux ans à rembourser ce crédit. Et si des individus mal intentionnés peuvent se permettre de venir ramasser tous mes effets en une seule nuit, alors malheur à eux. Mon Dieu va les punir. Ils seront maudits jusqu’à leurs futures générations. Ils n’auront jamais la paix du cœur », disait-elle en pleurant. Qui sont les auteurs de ces actes? Où sont les forces de l’ordre et de sécurité au moment où ces actes criminels se commettent alors que les propriétaires de ces commerces ne peuvent pas assurer la défense de leurs biens compte tenu du couvre-feu. Voilà autant de questions que se posent plus observateurs qui pointent du doigt des complicités dans les rangs des agents des forces de l’ordre en patrouille.

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Il faut rappeler que pour mettre en exécution le couvre-feu, il a été créé une force spéciale Covid-19 composée 5000 hommes et femmes.

Anika A.

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