©AfreePress-(Lomé, le 23 juin 2020)-Depuis une semaine, deux affaires de détournement de deniers publics occupent la Une des journaux de la place et suscitent de grands débats au sein de l’opinion.
Le bihebdomadaire « L’Alternative » dans sa parution numéro 879 du 9 juin 2020, a rendu public un article intitulé : « Importation du pétrole/ les dessous d’un grand scandale ». un article qui a mis au grand jour et avec détails, les magouilles orchestrées par la coordination du Comité de suivi des fluctuations des prix des produits pétroliers (CSFPP), avec comme conséquence, le détournement chaque année de plus de 3,5 milliards FCFA et ce, depuis 2014.
Cette enquête du journal a mis dans tous ses états, la Ligue des consommateurs du Togo (LCT) qui, dans sa mission “de veille citoyenne” a saisi lundi 22 juin 2020, le Procureur de la République pour qu’une enquête ‘’rigoureuse ” soit diligentée dans le but de traduire les acteurs de ces détournements devant les tribunaux.
L’autre affaire abordée par la LCT dans son courrier, est relative à la gestion du programme de transferts monétaires « Novissi » mis en place par le gouvernement, pour soutenir tout citoyen togolais éligible ayant perdu son revenu en raison de l’adoption des mesures de riposte contre le Coronavirus.
Se basant sur un article de l’hebdomadaire “LE CORRECTEUR”, qui titre: « Togo, programme Novissi, l’autre scandale de la république : plus de 11 milliards évaporés. 4 larcins appréhendés pour couvrir le crime », la ligue interpelle la justice togolaise à se saisir également de ce dossier.
« La force judiciaire que vous incarnez vous oblige, Monsieur le Procureur à vous saisir de ces deux affaires pour situer le peuple togolais au nom duquel vous siégez. Le ministère public doit éclairer les citoyens. Les citoyens veulent, au moins pour une fois, savoir sur la véracité de ces informations qui s’analysent en de véritables crimes et scandales financiers, avec de réelles et fâcheuses conséquences sur l’économie du Togo, et la loi vous y oblige », ont insisté Emmanuel Sogadji et ses collaborateurs dans leur courrier d’interpellation.
Anika A.