©AfreePress-(Lomé, le 11 août 2020)-Le ‘’Mouvement Sauvons le corps du Christ (SL2C)’’. C’est le nom d’une nouvelle association qui vient de voir le jour au Togo et dont l’objectif est d’apporter une solution aux différents maux qui minent l’Eglise togolaise.
Les activités de ce mouvement ont été lancées mardi 11 août 2020 à Lomé, à travers une conférence de presse animée par ses premiers responsables.
« L’Église au Togo est confrontée à trois grands problèmes que sont notamment : la corruption du milieu pastoral, le refus de délivrance de récépissés depuis l’an 2013. Et le problème qui est le plus d’actualité c’est celui du coronavirus.
Sur ce dernier point, on peut dire qu’il y a de cela cinq (5) mois que les églises sont fermées à cause de la pandémie et les impacts de cette situation sur la société sont énormes. On peut citer des impacts spirituels, la rétrogradation, le manque d’encadrement moral, le manque d’encadrement psychologique de la population, le manque d’assistance sociale (assistance des veuves et orphelins) et pour finir, l’incapacité de l’église à honorer ses différentes charges, à savoir le payement des salaires de ses différents personnels (secrétaires, chauffeurs etc.), le payement des loyers etc. Bref, le secteur a plein de problèmes et il faut redéfinir les bases et restructurer la fonction des hommes de Dieu », a laissé entendre le coordonnateur du SL2C, Pasteur Kokou Agbogan.
Comme approche de solution à ce chapelet de problèmes, le « Mouvement Sauvons le corps du Christ » recommande l’élaboration d’un cadre légal et juridique devant encadrer l’exercice de la liberté de religion et de culte au Togo.
« Il existe un code de commerce, un code dans le secteur de l’industrie. Nous croyons que les autorités doivent aussi plutôt penser à mettre en place un code de l’église. Ainsi on peut mieux contrôler le secteur et savoir qui est pasteur ou pas, et savoir qui a fait mal ou pas. C’est très important et c’est une meilleure alternative pour aussi limiter le problème de la corruption dans notre secteur. Ce n’est pas en refusant de délivrer les récépissés que l’Etat peut assainir le secteur. Il vaut mieux donner les récépissés pour savoir qui est qui, qui fais quoi et comment », a précisé le pasteur Agbogan.
Celui-ci a annoncé des plaidoyers et démarches à l’endroit des autorités compétentes pour que les objectifs de son mouvement soient atteints.
Anika A.