©AfreePress-(Lomé, le 5 novembre 2020)- Les usagers du CHU Sylvanus Olympio (CHU-SO) et du CHR de Sokodé (340 km au nord de Lomé), disposent désormais d’un outil infaillible pour dénoncer les cas d’abus et de violation de leurs droits. Ces instruments, ce sont des kiosques installés dans ces deux centres de santé du pays, pour recevoir les plaintes des usagers de ces hôpitaux.
Il s’agit d’une initiative portée par l’Association des Usagers du Service public Togolais (AUSEP), dont l’objectif est d’améliorer l’accueil, la qualité de la prise en charge des patients, malades et accompagnants et renforcer l’éthique et la conscience professionnelle dans les centres de soins ciblés.
« La mise en place de ces kiosques répond d’abord aux cris des usagers des centres de santé du pays. Dans leurs relations avec le personnel soignant, les usagers rencontrent d’énormes problèmes qui sont liés entre autres, à la qualité de l’accueil. Cela s’observe en termes d’injures, de menaces et d’intimidations. Ce qui fait que les usagers ruminent parfois leur mal dans la douleur. C’est pourquoi, il faut ce dispositif pour encourager les usagers à venir déposer leurs plaintes pour que nous puissions les recevoir et les traiter afin que des mesures correctives soient prises », a expliqué le président de l’AUSEP, Kampatibe Kariyiaré.
Le processus est simple. L’usager victime d’intimidations doit se rendre au kiosque pour relater son problème à un agent. Il revient à ce dernier de transcrire la plainte qui sera adressée à qui de droit.
Mais les premiers responsables de l’AUSEP tiennent à rassurer le personnel de ces hôpitaux. Il ne s’agit pas d’un dispositif de surveillance contre eux, mais plutôt la « marque d’une appropriation citoyenne de la gestion sanitaire ».
Il faut préciser que le projet est à sa phase pilote. Après cette étape, les kiosques pourraient être installés dans plusieurs autres hôpitaux du pays.
Anika A.