©AfreePress-(Lomé, le 12 octobre 2022)-Une cinquantaine de députés et du personnel du parlement, a été entretenue, mardi 11 octobre 2022, au siège de l’Assemblée nationale sur le projet : « Législatures inclusives pour des politiques sensibles au genre (LIPSG) ». Projet mis en œuvre au Ghana, au Kenya et au Togo.
Axée sur la question des « violences basées sur le genre, la participation de la femme à la vie politique et l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) », cette session de formation a permis aux participants d’avoir une compréhension plus poussée de ces concepts. L’objectif, selon les formateurs, est d’amener les élus du peuple à être plus à même de reconnaître les questions sensibles au genre et à participer à l’évaluation des insuffisances institutionnelles et des besoins devant aider améliorer les processus législatifs et de contrôle sensibles au genre.
« Il s’agit de partager les concepts clés en termes d’égalité du genre, d’équité et d’engagement politique des femmes, relever les obstacles, et réfléchir à la meilleure stratégie de promotion du genre et de l’équité, et aussi partager avec les participants, l’outil ACS+ inventé par le gouvernement du Canada en 2005 et rendu opérationnel en 2011 qui fait la part belle à plein de paramètres que ce soit, l’âge, le sexe, l’ethnie, la religion dans l’analyse des questions liées à la promotion du genre. Les parlementaires sont au centre de la vie du développement au niveau du Togo que ce soit en termes de vote des lois, des budgets de l’État. Ils sont donc appelés à être plus regardants dans la dimension de prise en compte du genre », a indiqué à cette occasion, Emmanuel Komitsè AMOUZOUVI, Chargé du projet LIPSG au Togo.
Quand bien même le Togo s’est démarqué ces dernières années en matière de promotion de la femme à des postes de décision, des efforts restent à faire pour rendre effective l’équité des genres, ont relevé les députés.
La représentation des femmes au Parlement et dans les autres espaces politiques reste faible. Seuls 17,6 % (16/91) des parlementaires sont des femmes, alors que celles-ci représentent 51.4 % de la population.
Initié par le centre parlementaire du Canada et le centre africain pour les affaires parlementaires, avec l’appui financier du gouvernement canadien, le projet LIPSG sur la base d’une étude de base effectuée en 2021 au Togo, vient en appui au parlement afin de faire bouger les lignes et permettre au pays de faire mieux en matière de promotion de l’équité genres.
Prévu sur quatre ans (2022-2026), le projet fournira un soutien aux parlements, partenaires pour évaluer de manière adéquate les lacunes et renforcer leurs capacités à intégrer les aspects de genre dans l’exercice de leurs rôles législatifs, de contrôle et de représentation.
Le projet renforcera les connaissances des organisations de la société civile (OSC) et des groupes de défense des droits des femmes (GDF) travaillant sur des questions liées au parlement.
Raphaël A.