©AfreePress-(Lomé, le 09 janvier 2023)-Les Organisations de la société civile togolaise (OSC) se préoccupent davantage de la situation sécuritaire qui prévaut dans le nord du pays.
Dans une note rendue publique, lundi 09 janvier 2023, elles ont manifesté leur inquiétude vis-à-vis des actions du parlement en ce qui concerne son implication dans la lutte contre le phénomène du terrorisme et de l’extrémisme violent.
« Il y va de l’intérêt général de la nation et de la bonne gouvernance, que la lumière soit faite sur la gestion des efforts du contribuable togolais dans la lutte contre le terrorisme, afin de prévenir la corruption qui est à l’origine de l’instabilité dans certains pays de la sous-région. Dans cette même optique, et en considérant l’adoption du budget 2023 par l’Assemblée nationale togolaise, les députés de l’hémicycle sont restés évasifs sur la question sécuritaire. Non seulement le budget de l’armée n’a pas été déclaré, mais également le pouvoir législatif est resté indifférent vis-à-vis des informations importantes relatives à la gestion dudit budget. Dès lors, son rôle de contrôle des actions gouvernementales par rapport aux efforts du contribuable dans la lutte contre le terrorisme a été tout simplement occulté. Et l’Assemblée nationale qui devrait être très critique sur les manquements des actions du gouvernement en étant très pointilleuse sur les actions de ce dernier face à un sujet d’enjeu national comme le terrorisme, est restée muette à ce jour », souligne la note signée, au nom d’une dizaine d’OSC, par le Président de l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO), Monzolouwè ATCHOLI KAO.
Face à cette situation, les OSC demandent l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la gestion de la loi de programmation militaire en cours. Et l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les conditions de travail et de vie des forces de défense.
« Le récent remaniement gouvernemental, rattachant le ministère de la Défense à la présidence de la République, justifie, légitime et rend indispensables de telles enquêtes », estiment-elles.
Anika A.