©AfreePress-(Lomé, le 26 mai 2023)- Après les incidents qui ont marqué le congrès du 30 avril 2023 du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), le parti de feu Me Apollinaire Madji Yawovi Agboyibo n’en a pas encore fini avec les démons de la division et de la discorde. Une nouvelle crise, cette fois plus profonde, est en train de s’annoncer au sein du parti du Bélier noir. Les membres du bureau provisoire, censés conduire une transition de deux (2) ans à la tête de ce parti, sont actuellement très divisés.
D’un côté, le camp du président de la transition, Yendouban KONLANI, qui a convoqué un congrès statutaire pour le 27 mai 2023, et de l’autre côté, le camp d’Awuku NADOR, 1er vice-président du bureau de la transition, qui s’oppose à cette aventure.
Face à la presse, jeudi 25 mai 2023, Awuku NADOR, et ses compagnons de lutte, qui sont en majorité des membres du bureau de transition, ont invité leurs collègues à respecter les décisions de la commission spéciale, mandatant le bureau de transition à « travailler à ramener le calme au sein du parti, à rétablir l’entente entre les responsables avant de procéder à la convocation d’un congrès extraordinaire ».
« Quelle n’a pas été la surprise de plusieurs membres du bureau de la transition lorsque le président Konlani lui-même, qui a signé et fait transmettre les actes de la transition, prend seul et sans réunir le bureau national de la transition, deux correspondances, l’une au ministre en charge de l’Administration territoriale et l’autre, aux militants à travers les réseaux sociaux, portant une mention anachronique de « reprise du congrès qui a été clôturé ». Face à toutes ces incohérences orchestrées par M. KONLANI et ses compagnons pour engager le parti vers un avenir incertain, et pour éviter le scénario des 29 et 30 avril 2023, la majorité du bureau de la transition a saisi, par courrier en date du 24 mai 2023, le ministre de l’Administration pour lui faire part de la décision prise au congrès, à savoir opter pour une transition », a indiqué Awuku NADOR dans une déclaration liminaire.
Il a tenu à informer les militants que les dispositions nécessaires sont prises pour éviter la question relative au « forclos du parti ». M. NADOR et les six autres membres du bureau affirment avoir saisi le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des Territoires sur la question et avoir signifié, par l’entremise d’un huissier, au camp opposé l’illégalité de leur congrès conformément aux textes du parti.
« Les membres du bureau de la Transition lancent un appel vibrant au président et à ses compagnons pour qu’ils reconsidèrent leur position. Dans le cas contraire, ils seront tenus pour responsables des désordres au sein du parti », martèlent-ils.
« On est allé au congrès uni, on en est ressorti divisé. Étant déjà divisés, comment est-ce qu’on peut nous demander encore d’aller à un autre congrès, pour quel résultat ? C’est pour cette raison que nous avons décidé de mettre en place une transition pour régler les problèmes internes avant qu’on organise un un congrès extraordinaire », a-t-il ajouté M. NADOR.
Raphaël A.
