©AfreePress-(Lomé, le 08 août 2023)- Alors que la question d’une intervention militaire au Niger pour restaurer l’ordre constitutionnel et remettre en place le président Mohamed Bazoum après le coup d’État suscite des débats, plusieurs pays et acteurs se positionnent contre cette option. Outre le risque d’embrasement régional que cette option comporte, elle risque aussi de faire régresser la lutte contre le djihadisme. Un fléau qui mine déjà la sous-région et touche désormais les pays côtiers.
C’est le point de vue défendu par Kag SANOUSSI, Président de l’Institut International de Gestion des Conflits (IIGC). Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’Expert en Intelligence Négociationnelle appelle la CEDEAO à privilégier la négociation dans la résolution de la crise politique au Niger.
« La guerre n’est jamais une bonne solution. Les raisons de son déclenchement peuvent par endroits paraître légitimes et légales, mais elle demeure, toujours, une mauvaise réponse. La CEDEAO ne perdrait pas la face si elle ne recourait pas à la guerre, pour régler la crise nigérienne. Au contraire, elle réussirait à préserver la paix dans un sahel déjà en feu, tout en défendant le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il exprimé.
L’auteur de l’ouvrage « Agama, l’art de gouverner » encourage tous les acteurs à soutenir les initiatives visant à rechercher des solutions par la voie de la négociation.
« Il nous faut donc encourager sans relâche la recherche de solutions négociationnelles et soutenir tous les acteurs œuvrant ardemment dans ce sens. Car le vainqueur de cette éventuelle guerre sur le sol nigérien ne sera aucun des protagonistes. Une sortie de crise obtenue par la négociation est toujours possible. Une paix bancale est préférable à une guerre aux conséquences multiples et durables », a-t-il souligné.
Raphaël A.
